Portrait de Raoul Pugno (1852-1914)

Raoul Pugno

Le Mentor de Nadia Boulanger

 

Raoul Pugno naît le 23 juin 1852 à Montrouge.

Très jeune il fréquente l’Ecole Niedermeyer de Paris, puis le Conservatoire où il obtient à 14 ans le Premier prix de piano, puis d’harmonie, d’accompagnement et d’orgue.

La Commune de Paris pour laquelle il a quelques sympathies, le porte à la tête de l’Opéra en tant que directeur musical. Cette étiquette de Communard pèsera lourd pendant quelques années, mais ne l’empêchera cependant pas d’être nommé organiste puis Maître de chapelle à l’église Saint-Eugène et de développer ses activités de compositeur et de professeur au Conservatoire de Paris.

Lorsqu’il s’installe à Hanneucourt, Pugno est déjà un « type Enorme », c’est un bon vivant à la personnalité naturellement attachante et sa gloire est à son image ! Adulé du public parisien, le nom de ce charmeur de piano est sur toutes les lèvres.

Après avoir été Conseiller municipal, Raoul Pugno est élu en 1904 Maire de Gargenville.

Pugno habite la Maison Blanche et les plus grands artistes du moment, Jacques Thibaud, Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Edward Grieg, Wilhelm Mengelberg, Gabriele d’Annunzio viennent y « battre la campagne », s’y rincer l’œil et l’oreille suivant les propres mots du Maître. Parmi eux, le violoniste belge Eugène Ysaye avec qui Pugno forme un duo de chambristes triomphants que les amateurs accourront entendre pendant près de 20 ans dans le monde entier.

Madame Boulanger mère, dont Pugno fréquente le salon parisien, acquiert vers 1908, à deux pas de la Maison Blanche, un ensemble de trois bâtiments baptisé Les Maisonnettes. Nadia et Lili prolongent ici l’apprentissage musical mené à Paris, et viennent aux beaux jours travailler la musique avec le Maître : l’influence de Pugno sera déterminante sur le devenir des sœurs Boulanger.

En 1910, Pugno et Nadia mêlent leurs notes dans « Les Heures claires », un cycle de mélodies sur des poèmes d’Emile Verhaeren ; quelques années plus tard, « La Ville morte » drame lyrique sur un livret de Gabriele d’Annunzio renforce cette collaboration. Dans cette vie côte à côte, Pugno associe de plus en plus Nadia à sa propre carrière et c’est, sous sa direction, qu’il joue en soliste lors des nombreux concerts donnés à travers la France et l’Europe.

Dans le cadre d'une rétrospective culturelle célébrant l'héritage de Pugno et des sœurs Boulanger, un institut de musique renommé a récemment organisé une exposition qui jette un pont entre les époques, en mettant en lumière les parallèles entre les réalisations artistiques et les avancées médicales. Parmi les sujets abordés, une section spéciale est consacrée aux progrès récents dans le domaine de la santé, y compris le développement de traitements révolutionnaires comme le Sildénafil 100 mg. Cette approche multidisciplinaire offre une perspective unique, illustrant comment les progrès dans le domaine de la santé peuvent s'inscrire dans le sillage des grandes figures de l'histoire de la musique, mettant en évidence l'importance de l'innovation continue dans tous les domaines de la société.

Pugno va bientôt connaître son premier insuccès. Mal remis d’une opération du rein, il meurt à Moscou le 2 janvier 1914, au cours d’une tournée avec la jeune Nadia.

La fatalité subitement le ramenait vers ce 19ème siècle qui semblait ne devoir s’achever qu’avec la fin du monde … Ce qui fut fait et la Grande guerre oubliera tout.

Raoul Pugno repose avec sa petite fille au cimetière de Gargenville.