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Les réfugiés à Gargenville pendant la Seconde guerre mondiale
Gargenville est une commune des Yvelines, située à quelques kilomètres de Mantes-la-Jolie. Avant la guerre, au recensement de 1936, elle comptait 1800 habitants.
Les « réfugiés », une catégorie de personnes très encadrée dès avant la guerre
Avant et pendant la Seconde guerre mondiale, Gargenville a accueilli de nombreux réfugiés, originaires des régions actuelles du Grand-Est, des Hauts-de-France, ainsi que de pays étrangers, principalement de Russie, d’Italie, mais également de Finlande ou encore de Hongrie.
Dès 1936, Le département de Seine-et-Oise (dissous en 1968, correspondant à l’actuel territoire de la Grande Couronne) octroie une allocation aux réfugiés nécessiteux.
Un an avant l’entrée en guerre de la France, les propriétaires de maisons vides avaient l’obligation de loger des « personnes dispersées » (La loi du 11 juillet 1938)
Le droit à l’allocation de réfugiés avait pour contrepartie l’obligation pour les bénéficiaires de s’inscrire à l’Office départemental du travail (réfugié de plus de 16 ans) (circulaire du 3 janvier 1941)
Parmi les réfugiés provenant des régions de l’est de la France, les Juifs doivent se déclarer en mairie. Le 21 août 1941, le maire de Gargenville envoie à la préfecture un exemplaire des déclarations des 6 personnes concernées par cette loi (Loi du 2 juin 1941)
En 1942, la situation des réfugiés évolue : les nouveaux sinistrés ne pourront être logés gratuitement par réquisition que pendant 6 mois (Loi du 1 septembre 1942)
Réfugiés et bombardements
Afin de soutenir les opérations de débarquement qui ont lieu en Normandie, depuis le 6 juin 1944, les armées alliées effectuent des bombardements aériens, destinés à empêcher l’envoi de troupes allemandes et de matériel vers cette région.
Entre avril et août 1944, on recense environ 37 bombardements alliés et 2 bombardements allemands sur Mantes-la-Jolie et Mantes-la-Ville.
D’après l’étude des fiches de réfugiés conservées dans les archives communales, on peut estimer que cette population « immigrée » représente environ 6 % de la population totale de Gargenville en 1944. Ces fiches sont nominatives ou familiales.
On compte 92 fiches de réfugiés arrivés avant 1944.
L’année 1944 voit la rédaction de 37 fiches supplémentaires, soit un tiers de plus de réfugiés.
En 1944, suite aux multiples bombardements, ce sont principalement des réfugiés originaires de Mantes et de ses environs qui arrivent à Gargenville
A ce titre, la ville la plus bombardée aux alentours de Gargenville a été Mantes-la-jolie.
La Libération de Gargenville intervient le jeudi 24 août, après celle de Mantes le samedi 19 août, et avant celle des Mureaux, de Juziers, grâce aux combats de la 79e Division d’Infanterie de la 3e armée du 15e corps américain, commandée par le major général Ira Wyche.